La déclaration du président israélien à l’égard de l’Iran : une vraie menace ou une manœuvre politique ?
Le président israélien Shimon Peres a estimé le vendredi 05 novembre que la perspective d'une option militaire contre l'Iran pour l'empêcher d'obtenir l'arme nucléaire se rapprochait.
Le Moyen-Orien t suffisamment agité serait-il en rendez-vous avec un nouvel épisode de violence ? Auparavant, Israël n’a jamais réagi seul sans avoir le feu vert de Washington, mais en regardant la situation actuelle de l’administration américaine, arracher une décision favorable de Mr. Obama, déjà préoccupé par la crise économique, semble difficile, surtout que ce dernier est dans une période électorale dans laquelle les électeurs s’intéressent de plus en plus aux problèmes causés par la politique étrangère de leur pays. Pourquoi ces propos maintenant ?
Il s’avère qu’Israël est de plus en plus isolé dans le nouvel contexte régional. Les Israéliens, en montrant leur inquiétude à propos du programme nucléaire iranien, ils veulent à nouveau attirer l’attention de la communauté internationale, préoccupée par le soulèvement arabe, pour accroître les pressions sur Téhéran. Les propos de Peres peuvent être attribués également à la crise économique et sociale actuelle dans son pays. Incapable de fournir des solutions adéquates à cette crise, les responsables à Tel Avive espèrent peut-être que les manifestants vont arrêter la « campagne des tentes » pour permettre à leur gouvernement de gérer une situation plus urgente, sans oublier d’ailleurs que le dossier iranien constitue une occasion au gouvernement de Netanyahou pour s’échapper à l’isolement international accru depuis que les Palestiniens ont déposé leur demande d’adhésion à l’ONU.
Une attaque contre l’Iran : quelles conséquences pour la région ?
Tout d’abord, est-ce qu’on peut attendre que Téhéran reste inactif au sujet d’une attaque visant ses installations nucléaires pour gagner la sympathie de la communauté internationale ? Il est peu probable qu’il réagisse ainsi, car à part la Russie et la Chine et quelques alliés dont la Syrie, la Corée de Nord, les autres pays hostiles au projet nucléaire de la république islamique se réjouiront de le voir anéantit. La deuxième possibilité est que l’Iran vise directement les intérêts occidentaux dans la région. Le ministre de la défense iranien a menacé à plusieurs reprises de fermer le détroit d’Hormuz à la circulation maritime s’il venait à être attaqué militairement. Le détroit d’Hormuz, Long de
Une attaque contre l’Iran bénéficierait sûrement à la république islamique et ses alliés dans la région. D’abord, il est peu probable que les frappes aériennes réussissent à démolir la totalité d’installations nucléaires, ce qu’il donnerait la possibilité aux scientifiques de recommencer le programme nucléaire. A l’échelle régionale, une éventuelle attaque fournirait à la Syrie le moyen d’exporter sa crise interne en intervenant militairement pour défendre son allié iranien.
Il reste à savoir si le gouvernement de Netanyahu est effectivement capable de mener une telle aventure militaire ou c’est une simple manœuvre politique pour inciter ses alliés à accentuer les sanctions économiques contre l’Iran.
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