De source digne de foi, on apprend que Foued Mebazaâ, président de la République par intérim, a décidé de ne pas extrader Baghdadi Mahmoudi. Une décision qui lui revient de plein droit, selon les lois en vigueur.
La Chambre des mises en accusation de la Cour d’Appel de Tunis, a décidé, mardi 8 novembre 2011, de remettre l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, aux autorités libyennes.
Amnesty International a demandé, la fin de la semaine dernière, au gouvernement tunisien de ne pas extrader vers la Libye l'ex-Premier ministre libyen estimant qu'il risque d'être victime de «graves violations des droits de l'homme» dans son pays.
La décision de Foued Mebazaâ est, incontestablement, en son honneur et en l’honneur de la Tunisie respectueuse des Droits de l’Homme et des conventions internationales.
Espérons, toutefois, que le futur président, qui sera nommé dans quelques jours, ne prenne pas une décision contraire à celle de M. Mebazaâ pour satisfaire les désirs d’un pays frère ou ami.
Bon à rappeler, Baghdadi Mahmoudi connaît tous les secrets du fonctionnement du régime de Gueddafi pour avoir été son Premier ministre durant de longues années et jusqu’aux derniers jours avant la réussite de la Révolution libyenne.
Gerhoch Reisegger, qui a derrière lui une longue expérience d’ingénieur bâtisseur d’infrastructures partout dans le monde, appartient aux traditions de Schumpeter, des institutionalistes et de l’école historique allemande (Schmoller, Rodbertus, etc.). Pour lui, l’économie libérale actuelle, impulsée depuis les Etats-Unis et reposant sur l’artifice de la bulle spéculative, est une erreur qui s’avèrera tôt ou tard fatale pour l’humanité. De nombreux voyages, notamment en Russie, lui ont permis de découvrir une alternative eurasienne prometteuse à la domination anglo-saxonne. Il nous en fait part dans cet extrait de son dernier livre (références infra), paru cette année à Tübingen. Un livre si riche en informations que nous y reviendrons souvent.
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Nous ne devons pas perdre de vue que d’autres Etats, que ceux de l’Occident, prennent aujourd’hui des mesures importantes, dans une perspective eurasienne (1), tant sur le plan politique que sur celui de la coopération économique, dans les domaines de l’énergie, du pétrole, du gaz naturel, des infrastructures et des communications.
Notre propos, ici, est d’énumérer les mesures que prend la Russie, l’ancien antagoniste numéro un des Etats-Unis sur l’échiquier mondial. La nouvelle politique russe en Asie est intéressante à observer et dévoile clairement ses intentions : organiser la masse continentale eurasiatique.La conférence euro-asiatique des communications et transports
Le 12 et 13 septembre 2000 une conférence euro-asiatique des communications et des transports s’est tenue à Saint-Petersbourg. Les décisions prises concernaient cinq corridors de communications: 1. Le corridor du nord, qui part d’Europe, suit le trajet du chemin de fer transsibérien, pour aboutir en Chine, dans les deux Corées et au Japon. 2. Le corridor central, qui part d’Europe du Sud, en passant par la Turquie, l’Iran et l’Asie central pour arriver en Chine. 3. Le corridor du Sud, ou, plus précisément, la branche méridionale du corridor central, qui part de l’Iran pour aboutir, via le Pakistan et l’Inde, à l’Asie du Sud-Est. 4. Le corridor TRACEACA, qui part d’Europe orientale, suit la rive septentrionale de la Mer Noire, pour mener à la Caspienne puis à l’Asie centrale. 5. Le nouveau corridor Nord-Sud, qui part d’Europe du Nord, traverse la Russie, aboutit à la Mer Caspienne et mène finalement en Inde. La politique des chemins de fer transsibériens
Pendant l’automne de l’année 2000, le Président russe Poutine a présenté ses vues aux hommes d’affaires japonais, dont l’élément principal était le développement du chemin de fer transsibérien. La ligne BAM (Baïkal – Amour – Magistral)
La ligne BAM est parallèle à celle du Transsibérien. Elle constitue l’élément de base dans les communications, qui permettraient d’exploiter de manière optimale les matières premières de l’Extrême-Orient russe. Le gouverneur de la région de Khabarovsk, sur la frontière sino-russe, Victor Ichaïev, est l’homme qui s’engage le plus pour faire revivre ce projet. Le ministre russe des communications, Aksenenko, a fait un rapport à Poutine en juillet 2000 sur les possibilités d’exploitation des gisements de fer, de titane et de vanadium de Khinaïski, de même que sur les communications par chemin de fer entre Khinaïski et le combinat de Kouznetski. L’exploitation avait commencé du temps de Staline -en mobilisant de la main-d’œuvre forcée- puis avait été interrompue à la mort du dictateur géorgien, pour reprendre ensuite sous Khrouchtchev. Depuis le début de l’”ère libérale”, en 1990, tout est à nouveau tombé en quenouille. La population de la région est passée d’un million d’âmes à 600.000. Aujourd’hui, le projet BAM est à nouveau au centre des préoccupations stratégiques. Plusieurs projets de chemins de fer existent à nouveau, rien qu’au niveau des plans, ou sont déjà en construction. Réactivation du chemin de fer de la “Route de la Soie”
Les présidents de la Corée et de la Russie sont convenus en juin 2000 de remettre en service le chemin de fer transcoréen (c’est-à-dire la liaison entre la Corée du Nord et la Corée du Sud) puis de le joindre au Transsibérien. De cette façon, dès que la liaison sera rétablie, trois voies de communications seront à nouveau disponibles: 1. La liaison entre Séoul et Vladivostok, via Ouensan (en Corée du Nord), et, via le Transsibérien, portera fret et voyageurs vers Moscou et Berlin. Une voie ferroviaire alternative passerait par Tchongdjin, bifurquerait vers le Nord, traverserait la frontière chinoise pour passer par Toumen, traverser la Mandchourie et rejoindre ainsi le Transsibérien (une voie de 13.500 km). 2. La liaison Pousan – Pyongyang – Sin Ouïdjou - Chenyeng – Datong – Erenhot pour rejoindre le chemin de fer transmongol et Oulan Bator, puis, de là, atteindre Oulan Oude, sur la ligne transsibérienne, et relier ainsi la Corée à Moscou et à Berlin (11.230 km). 3. La ligne transcoréenne et transchinoise : de Pousan à Pékin, via le second “pont terrestre” eurasien, vers Ouroumtchi et Aktogaï pour atteindre Moscou et Berlin (11.610 km).
Poutine s’est fait personnellement l’avocat de ces projets. Ce n’est donc pas sans raison que le Président nord-coréen Kim Jong-Il a fait le trajet transsibérien aller et retour jusqu’à Moscou, dans un train spécial, à l’invitation de Poutine.
A la mi-février 2002, une délégation russe de 53 personnes, dirigée par le représentant du ministre des chemins de fer, Alexandre Tselko, s’est rendu en Corée du Sud. Thème de la visite: ” Le pont terrestre transsibérien du 21ième siècle : perspectives pour le développement des relations russo-coréennes dans le domaine des transports ferroviaires “.
La Russie a accepté de former 1500 ingénieurs coréens, spécialisés en chemins de fer, et de prendre en charge la majeure partie du coûts de la construction, qui s’élèvera à un milliard de dollars.Relier l’île de Sakhaline et le Japon au continent eurasien.
Déjà en 1950, Staline avait ordonné que commencent les travaux de percement d’un tunnel ou de construction d’un pont pour relier Sakhaline au continent. La “Manche de Tartarie”, qui sépare l’île du continent est large de 8 km à hauteur de Lazarev. Avec la mort de Staline, le projet a été arrêté. Vu la présence de gisements importants de gaz naturel au large des côtes, ce projet retrouve aujourd’hui, à nouveau, toute sa signification.
Le 20 septembre 2001, le ministre russe des chemins de fer, Alexandre Micharine, déclare que la liaison entre Sakhaline et le continent était à nouveau un projet mis à l’ordre du jour. En octobre 2002, les travaux de construction d’un pont de 8 km de long ont repris. Parallèlement à ces travaux, les travaux de construction d’une ligne de chemin de fer, longue de 450 km entre le Cap Lazarev et Komsomolsk, ont également commencé, ce qui permettra d’assurer une connexion avec l’un des corridors, que nous venons d’évoquer, en plus d’une liaison aux 130 km de chemins de fer déjà existants sur l’île de Sakhaline. Le coût total s’élève à 3,4 milliards de dollars.
Par cette construction, remarquait Micharine, la liaison par pont de 40 km entre Sakhaline et Hokkaïdo , la principale île du Nord de l’archipel nippon, devient un projet réalisable. Rappelons, ici, que les Japonais ont déjà réalisé le plus long tunnel sous eau du monde (54 km) entre la principale île de leur archipel, Hondo, et Hokkaïdo.
Avec le projet suggéré par les Russes, le Japon serait relié au continent, en d’autres termes, le deuxième puissance économique du monde, aurait une liaison terrestre directe avec la masse continentale eurasienne.Cela aurait pour résultat de transformer complètement la politique économique de la planète, dans des délais prévisibles : le développement et la fabrication de biens d’investissement de haute valeur pour l’industrie et pour les infrastructures. Les technologies de l’information, qui sont surévaluées, repasseraient au second plan.
L’industrie d’exportation ne se déplacerait plus vers les pays à bas salaires. Ces deux paradigmes erronés -technologies de l’information et délocalisation- sont le propre de la politique économique basée sur les méthodologies individualistes (Hayek), qui prêche pour les avantages immédiats, sur une diminution drastique des coûts du travail et sur l’abolition des frontières au profit d’un marché unique.
Ces paradigmes nous ont conduits à la situation actuelle où l’économie mondiale et le système des devises sont pratiquement en faillite. Le programme des Russes, des Coréens et des Japonais, dicté par les nécessités de l’espace, nous oblige à regarder le monde de manière globale et organique, dans une perspective d’intégration intelligente, qui s’incarne aujourd’hui dans le projet de l’EATU (“Eurasian Transport Union”).Le Forum russo-japonais de Moscou (29 et 30 mai 2001)
Une délégation de 240 chefs de l’économie et de l’industrie japonaises, sous les auspices de la Keidanren, c’est-à-dire l’association qui chapeaute les consortiums économiques nippons, est venue à Moscou et à sillonné toutes les régions de Russie, par petits groupes, afin de mettre au point de nouveaux projets. C’était la première visite en Russie de la Keidanren depuis dix-huit ans. Elle avait reçu le blanc-seing et les pleins pouvoirs du Ministère japonais des affaires étrangères pour conclure tous les contrats nécessaires; pour la première fois depuis vingt-cinq ans, la délégation était menée par le Président même de l’organisation.
La visite des Japonais a eu lieu à l’invitation même de Poutine, formulée en septembre 2000. Lors de sa visite au Japon, celui-ci avait déclaré, devant un parterre d’hommes d’affaires : ” Je vais changer la Russie. Venez chez nous, rendez nous visite, vous verrez de vos propres yeux comment la Russie se transforme”. La Russie, l’Iran et l’Inde
Le 12 septembre 2000, les ministres des communications de la Russie, de l’Iran et de l’Inde ont signé conjointement un accord historique afin de réaliser un corridor Nord-Sud, combinant liaisons terrestres et liaisons maritimes. Il s’agit de relier l’Europe du Nord à l’Inde, afin d’éviter le détour par le Canal de Suez, ce qui permettrait de diminuer les coûts de transport de 20 à 25%, sinon plus! A cela s’ajoutent toutes les potentialités économiques qui pourraient devenir réalités le long de cette liaison, autant d’atouts qu’une voie maritime ne peut offrir. Chose encore plus inhabituelle : une instance unique administrera ce corridor et sera responsable de l’ensemble des tâches logistiques. Afin de faire avancer les projets de corridors de communication, le ministère russe des communications a fondé en mai 2001, avec l’accord de 40 pays européens et asiatiques, l’EATU, “Eurasian Transport Union”. L’Iran sera la plaque tournante du corridor méridional
L’Iran s’est placé en toute connaissance de cause au centre de ce projet de développement. Sur son territoire, en effet, les liaisons entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest, entre l’Europe et l’Asie se croisent. Elles donnent à la Russie et à l’Asie centrale un accès aux ports iraniens, au Golfe Persique et à la Mer d’Arabie. Le réseau transsibérien des oléoducs
Autre projet important : l’exploitation des immenses champs pétrolifères et gaziers d’Asie centrale, de Sibérie et des régions extrême-orientales de la Fédération de Russie. La construction d’oléoducs servira à alimenter l’Europe et l’Asie.
Ce projet conduirait, à court ou moyen terme, à faire disparaître la suprématie de la région moyen-orientale en matière d’approvisionnement énergétique et porterait, ipso facto, atteinte aux intérêts anglo-saxons. 78% du pétrole (300 millions de tonnes annuelles) et 87% du gaz naturel (500 milliards de m3 annuels) qui sont pompés en Russie, proviennent de Sibérie.
Aujourd’hui 85% du pétrole utilisé dans le monde proviennent de la région autour du Golfe Persique. 100% de ce pétrole est livré via des voies maritimes. Le Japon et la Corée en dépendent pour 90%. La Chine consomme 78% de l’exportation mondiale de gaz liquide. Ces chiffres démontrent clairement l’importance de la politique russe actuelle, visant à développer toutes ces infrastructures. Ils démontrent également que les intérêts anglo-saxons risquent d’être enfreints par un tel développement. La Russie et la Chine
Le 9 septembre 2002, la Russie et la Chine ont signé un accord sur la construction d’un système d’oléoducs de 2400 km de long, partant d’Irkoutsk pour aboutir dans le Nord-Ouest de la Chine. Via ce système d’oléoducs, passeront, chaque année, de 20 à 30 millions de tonnes de pétrole. Le consortium russe de gaz naturel, Gazprom, planifie actuellement la construction de quatre oléoducs complémentaires :
1. Le premier de ces oléoducs partira de la région de Tomsk dans le Nord-Ouest de la Sibérie et aboutira dans le Nord de la Chine.
2. Le deuxième partira de la région d’Irkoutsk, traversera la Mongolie et aboutira dans le centre de la Chine.
3. Le troisième partira de Yakoutie, dans le Nord-Est de la Sibérie, sera installé parallèlement à la ligne de chemin de fer orientale, traversera la Chine et aboutira à Changhaï.
4. Le quatrième traversera l’île de Sakhaline et aboutira au Japon.
Pour l’exploitation des ressources pétrolières et gazières autour de Sakhaline, un budget de 25 à 45 milliards de dollars a été prévu pour les vingt prochaines années. Déjà en 1999, le premier pétrole du projet Sakhaline-2 jaillissait du sol.
D’après les données fournies par l’expert japonais en matières énergétiques, Masaru Hirata, de l’Université de Tokyo, le réseau d’oléoducs transasiatique, qui est en train de se construire, aura une longueur totale de 42.500 km. Ce projet concerne les régions suivantes :
1. Le Nord-est de l’Asie et la zone du Pacifique Nord.
2. Le Turkménistan, la Chine, la Corée et le Japon.
3. L’île de Sakhaline et le Japon.
4. La Malaisie, le Golfe de Thaïlande, le Vietnam et la Chine méridionale.
5. L’Australie et l’Asie du Sud-Est.
Les projets en cours autour du bassin de la Caspienne n’entrent pas en ligne de compte ici. A la dynamique extrême-orientale, s’ajoute bien entendu cette dynamique autour de la Caspienne, dont la région est aujourd’hui l’épicentre du “Grand Jeu”, évoqué depuis plus de cent ans par les géostratèges anglo-saxons. Ainsi, Zbigniew Brzezinski, dans son livre Le Grand échiquier, a décrit les avatars contemporains de ce “Grand Jeu”. Un simple coup d’œil sur la carte permet de juger de l’ampleur de ces projets. Les conséquences de ces projets
On se rend compte de l’objectif stratégique de la Russie actuelle, qui cherche à tout prix à se lier plus étroitement à la Chine. On voit aussi clairement que les atouts géopolitiques de la Russie, et les potentialités économiques que recèlent les terres sibériennes, sont autant de cartes que joue Poutine dans sa grande politique.
Ce qui étonne, c’est la vitesse ultra-rapide avec laquelle les accords sont pris, souvent entre des puissances jadis ennemies. Vitesse qui étonne d’autant plus que les Etats d’Asie orientale ne sont pas tous maîtres de leurs décisions, vu les limites imposées à leur souveraineté. Dans les perspectives que j’ai acquises à la suite de mes différents voyages récents en Russie, j’ai aussi appris à connaître les raisonnements de l’élite russe. Ils sont assez clairs et surtout très justes.
J’ai aussi remarqué que la politique étrangère de la Russie contemporaine cherche un point d’appui en Europe et espère surtout que ce point d’appui sera l’Allemagne. Cet espoir est naturel et intelligent, car d’où pourraient bien venir les ingénieurs, les techniciens, les spécialistes, les équipements? Ce ne sont pas seulement les ressources, les matières premières, les débouchés commerciaux qui font l’économie et la politique, c’est surtout le “capital de nature supérieure”, c’est-à-dire le savoir-faire et le niveau technologique acquis, nécessaires à réaliser de tels projets. Or ce type de capital est l’atout premier de l’Allemagne.
L’Allemagne a également intérêt à ce que ses décideurs économiques comprennent enfin que le potentiel intellectuel et industriel allemand soit mis au service de la bonne cause, de projets cohérents, de projets qui ont de l’avenir. L’exemple à suivre nous vient du Japon et des pays asiatiques. Mais voyons une fois de plus comment la politique officielle russe jauge la situation. Le Président de la Commission des Affaires Etrangères, Dimitri Ragozine a exprimé sans fard la teneur de cette politique lors d’un Congrès sur la nouvelle situation politique dix ans après l’effondrement de l’Union Soviétique : “Une bonne partie des questions [que nous nous posons], ce sera à l’Allemagne d’y répondre”. Ragozine a voulu dire par ces paroles que la Russie, elle, est prête à agir, mais que l’Allemagne, dans ce même contexte, n’a pas le droit d’agir, car elle doit tenir compte de l’avis des Etats-Unis. Il est donc extrêmement intéressant de voir comment l’une des plus hautes figures de la politique étrangère russe actuelle perçoit le rapport idéal à avoir avec l’Europe, l’Union Européenne et, plus particulièrement, avec l’Allemagne. La Russie et l’Union Européenne
Ragozine : “Dans l’avenir, nous nous attendons à ce que les organisations internationales prennent encore des mesures contre la Russie, ce qui entraînera un éloignement de notre pays par rapport à l’Europe; mais, sans la Russie, l’Europe n’a pas d’avenir. La Russie détient les sources de toutes les matières premières dont les pays industrialisés ont besoin. Si l’Europe veut devenir quelque chose, nous, Russes, sommes prêts à accepter et respecter une solide unité européenne, mais cette Europe consolidée devra avoir des liens très étroits avec la Russie”. Cette politique concerne directement :
- Les communications au sein de l’UE et les routes de transit à travers l’Europe;
– La signature d’une charte énergétique commune ;
– La coopération multilatérale ;
– La coopération économique.
L’Europe centrale est liée à la Russie par tradition et elle a tout à gagner d’une situation géopolitique et économique telle celle qu’esquisse Ragozine.
L’Union Economique Eurasienne (Eurasische Witschaftsunion) Les Russes reconnaissent clairement que les Etats d’Europe occidentale profitent aujourd’hui des faiblesses de la Russie, mais qu’une telle politique arrive au bout de son rouleau.
La Russie officielle pense sur le long terme, le très long terme, prévoit l’avenir plusieurs décennies à l’avance. L’Union Economique Eurasienne (UEE) recevra son impulsion dans l’avenir de la Russie. Ragozine a déclaré que la politique actuelle de son pays, orientée vers l’Asie et l’Extrême-Orient n’est pas seulement motivée par l’économie, mais vise surtout la création d’un nouveau pôle de puissance, dont l’existence même devrait inciter les Européens de l’Ouest à analyser la situation sur l’échiquier mondial de façon plus réaliste. Après avoir posé une telle analyse, les Européens devront, à leur tour, pratiquer une politique rationnelle, c’est-à-dire une politique eurasienne et non plus atlantiste.
Le monde est sur le point de subir une mutation en profondeur. Malgré leurs rodomontades, les Etats-Unis sont le dos au mur. En fait, les gesticulations militaires de l’équipe Bush indiquent un déclin plutôt qu’une victoire. Julius Evola, le penseur traditionaliste italien, dans Les hommes au milieu des ruines, avait écrit : ” La puissance perd son essentialité lorsqu’elle ne recourt plus qu’à des moyens matériels, c’est-à-dire lorsqu’elle ne recourt plus qu’à la violence, lorsque, pour elle, la violence est un refuge, et que sa puissance n’est plus reconnue comme allant de soi. La puissance doit n’être rien d’autre d’un “moteur immobile” et agir en tant que tel”.
Et Evola poursuit son raisonnement : ” La supériorité ne repose par sur la force coercitive, mais, au contraire, c’est la force coercitive qui doit reposer sur la supériorité. Faire usage de la force coercitive, c’est démontrer son impuissance; celui qui comprend cela, comprendra sans doute aussi le sens et la voie d’un certain renoncement -un renoncement viril, qui repose sur le sentiment de ne pas “avoir besoin de l’inutile”, sur le sentiment de “posséder en suffisance”, même si on ne possède rien que l’essentiel et rien de superflu; cette vertu du renoncement est l’une des principales conditions pour accéder à la puissance supérieure; elle inclut par ailleurs une logique cachée, selon laquelle -sur base de traditions que la plupart de nos contemporains prennent pour des mythes, au contraire de nous- les ascètes, les saints et les initiés produisent soudain, de manière naturelle, l’exercice de puissances supra-sensibles, plus fortes que toutes les forces coercitives exercées par les hommes et par les choses”.
Rappelons-nous aussi le témoignage historique de cet important homme d’Etat autrichien que fut le Prince Clemens Metternich. Dans son Testament politique, nous avons surtout retenu cette phrase : ” Ce n’est pas dans la lutte de la société pour obtenir des progrès, mais dans une approche graduelle vers l’obtention de biens vrais, que j’ai vu le devoir de tout gouvernement et le véritable salut des gouvernés; et ces biens vrais sont la liberté de reconnaître les résultats impassables de l’Ordre [divin], l’égalité là où elle peut seulement s’incarner c’est-à-dire l’égalité de tous devant la loi, le bien-être, lequel n’est pas pensable sans les assises d’une sérénité morale et matérielle, le crédit qui ne peut reposer que sur base de la confiance. Le despotisme, quelle que soit la manière dont il s’exprime, je l’ai toujours considéré comme un symptôme de faiblesse. Là où s’installe le despotisme est un mal qui finit par se sanctionner lui-même; il est encore plus insupportable quand il se cache derrière une défense fallacieuse de la liberté!”.
Aujourd’hui nous pouvons traduire ce terme de “despotisme” par “utilisation de la violence” (bien que, chez Metternich, l’idée de despotisme ne se rapporte qu’aux affaires intérieures de l’Etat). Quant au “masque” moralisant que prend le despotisme, en voulant promouvoir la “liberté”, c’est bien la pratique de l’idéologie dominante et de la politique extérieure des Etats-Unis aujourd’hui : on a simplement remplacé le terme de “liberté” par l’idéologie des “droits de l’homme”.
Derrière l’évocation de ces droits de l’homme, en effet, l’appareil militaire américain utilise les armes les plus terribles, les plus meurtrières : bombes, fusées, missiles, obus à uranium traité, le tout selon la technique du “tapis de bombes”. La situation actuelle doit nous amener à conclure que :
- Les Etats-Unis ne sont plus vraiment au zénith de leur puissance. Leur force coercitive est certes plus présente que jamais, mais cette puissance purement matérielle n’a plus de légitimité acceptée, ne représente plus une spiritualité reconnue comme supérieure.
- Pour résoudre les conflits du Proche-Orient, de l’espace jadis occupé par l’Etat yougoslave titiste (surtout le conflit entre Serbes et Albanais) et dans les autres contrées de la planète; il faut être animé par une grande idée supra-sensible -comme d’ailleurs pour donner une forme véritable à l’Europe- il faut un mythe qui porte les esprits vraiment au-delà des contingences économiques ou des visées purement pragmatiques. Si une telle idée n’existe pas, personne ne sait ce qu’il faut faire, personne ne sait comment les choses doivent évoluer, comment elles doivent s’agencer et se porter vers l’avenir. Les Etats-Unis, en tant qu’hyperpuissance dans le monde devenu unipolaire, ne peuvent plus s’affirmer autrement que par l’exercice d’une violence coercitive inféconde. Un simple coup d’œil sur l’histoire récente prouve la véracité de notre assertion : plus de 200 guerres ont animé et ensanglanté la scène internationale depuis 1945. Les Etats-Unis (et l’Angleterre) sont intervenu militairement dans 70 d’entre elles. L’American Way of Life, un style d’existence dépourvu de toute spiritualité et de toute consistance, se voit de plus en plus rejeter dans le monde.
Pire, dans ce contexte de dé-spiritualisation et de violence, la propagande américaine tente de coller de fausses étiquettes sur les peuples, de tromper les autres par la distribution d’étiquettes valorisantes (l’UÇK!) ou infamantes (la Serbie).
Dans ce jeu, où l’on ne sait plus où se trouve la réalité et où se niche la fiction, les opinions publiques ne savent plus vraiment s’il y a ou non la guerre, et, plus généralement, ne savent même plus quels sont les véritables enjeux de ces conflits. Dans les euphémismes de la propagande de CNN, on ne parle évidemment plus de guerre mais de “pre-emptive defence” (défense préventive), ce qui nous amène à penser, à l’instar d’Evola, que l’ère de l’impuissance véritable est bien advenue, où la force coercitive joue seule, unilatéralement, et non plus la puissance naturelle et tranquille de l’évidence et de l’exemple. Les Etats-Unis et leurs satellites ouest-européens ne sont-ils pas définitivement condamnés à l’impuissance, parce qu’ils n’ont pas d’idée supérieure, n’ont aucune référence transcendante, non seulement pour construire l’Europe, mais aussi et surtout pour étayer le “Nouvel Ordre Mondial”, annoncé par Washington?
Gerhoch Reisegger
(Extrait de Wir werden schamlos irregeführt. Vom 11. September zum Irak-Krieg,
Hohenrain, Tübingen, 2003, ISBN-3-89180-068-1).
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____________________________ RUSSIE ET COREE DU NORD
Michael Scheuer : l'islam radical est un ennemi imaginaire 10/11/2011
Dans un entretien accordé à Gayane Chichakyan et diffusé le 9 novembre 2011 par Russia Today, l’ex-responsable de l’Unité de recherche d’Oussama Ben Laden à la CIA, Michael Scheuer déclare que l’ennemi des États-Unis, l’islam radical opposé à la démocratie et à l’égalité des sexes, n’existe pas et n’a jamais existé. Les attaques dont les États-Unis font l’objet ne répondent pas à son mode de vie, mais à sa politique proche-orientale et à son soutien à Israël et à l’Arabie saoudite.
Le célèbre analyste dénonce la croyance des élites US, héritée du trotskisme, en la supériorité d’un modèle politique et la possibilité de l’instaurer partout. À ce sujet, il observe que, jusqu’à ce que le gouvernement syrien le rappelle à l’ordre, l’ambassadeur US à Damas parcourait le pays pour encourager divers groupe à renverser le régime, ce qu’aucun autre ambassadeur se serait permis de faire.
Michael Scheuer est l’auteur anonyme de deux livres : Through Our Enemies’ Eyes : Osama bin Laden, Radical Islam, and the Future of America et Imperial Hubris : Why the West is Losing the War on Terror. Il a récemment publié sous son nom : Marching Toward Hell : America and Islam After Iraq.
Après avoir été contraint à la démission pour manquement au devoir de réserve et avoir quitté la CIA, en 2004, il travailla comme analyste à la Jamestown Foundation (une agence de presse issue de l’Agence de renseignement). Il en fut licencié en 2008 pour avoir critiqué l’influence, selon lui démesurée, du lobby pro-israélien sur la politique états-unienne.
Complot des Arabes du Golfe contre la Syrie 10/11/2011
Le complot contre la Syrie ne désarme pas. Après l’échec des tentatives de déstabilisation interne et le quasi essoufflement des manifestants, selon les courbes de comparaison établies par les services concernés en Syrie et dans les chancelleries occidentales, le plan visant le régime syrien a choisi d’augmenter les pressions via la Ligue arabe. Pour cela, il a d’abord fallu réveiller une agonisante, la fameuse ligue, avant de pousser les régimes hostiles à la Syrie, à leur tête l’émir du Qatar, à coincer celle-ci en réclamant la suspension de sa participation.
Mais lorsqu’il s’agit d’un pays comme la Syrie, un des principaux piliers de l’arabité et de l’arabisme, c’est tout de même absurde de lui retirer sa place de membre de la ligue arabe, face à d’autres régimes qui n’ont plus d’arabes que le nom et qui sont totalement à la solde des plans occidentaux et en particulier américains. Toute la fortune de l’émir du Qatar (les fameux 16 milliards de dollars qu’il a menacé de verser pour changer le régime en Syrie) ne semble pas devoir suffire pour pousser les représentants des pays membres de la Ligue arabe à accepter un tel scénario. Au cours de la réunion urgente consacrée à ce dossier, le Qatar a dû être bien surpris, découvrant que ce n’est pas seulement le Liban qui s’oppose à cette décision, mais bien d’autres pays membres de la Ligue. Cela ne signifie pas que la Syrie a encore de nombreux appuis, mais que de nombreux pays arabes ne conçoivent pas une Ligue arabe sans la Syrie. Même le secrétaire général de la Ligue n’était pas convaincu de la possibilité de prendre une telle décision.
C’est donc un nouvel échec à mettre à l’actif des ennemis du régime syrien, qui ont aussitôt lancé un plan soi-disant destiné à accélérer les réformes et à engager un dialogue avec l’opposition syrienne en Egypte. Là aussi, le régime syrien ne semble pas sur le point de céder, rappelant qu’il est ouvert au dialogue mais en Syrie et qu’il ne souhaite pas une intervention étrangère, quelle qu’elle soit, pour régler ses problèmes internes. Il a bien compris que sous les déclarations de bonnes intentions et la volonté affichée de démocratiser le système, le complot se profile discrètement malgré les tentatives de le cacher. Tantôt, il prend l’aspect des pressions turques, tantôt, il vient directement de l’Occident, Europe et Etats-Unis en tête, et tantôt il se revêt d’atours arabes. Mais il s’agit constamment du même projet : en finir avec un régime qui s’oppose au plan américano-israélien dans la région et qui est allié à l’Iran que les Etats-Unis veulent à tout prix affaiblir et isoler.
Toute la clé du problème est là. Aujourd’hui, l’Occident est convaincu que la situation en Syrie est sa dernière carte contre « l’axe de la résistance » qu’il n’a pas été possible de briser ni au Liban en 2006, ni à Gaza en 2008-2009, ni lors de l’élection présidentielle en Iran et des troubles qui l’ont suivie…Mais sept mois après le début de l’insurrection en Syrie, il n’a pas encore réussi à faire sauter le régime ni son appareil militaire et sécuritaire, alors il croit pouvoir utiliser la Ligue arabe pour l’isoler et l’affaiblir. Mais ce plan est appelé à connaître le même sort d’une part parce que la Syrie est un bastion de la Ligue arabe et d’autre part parce que le régime tient le coup et a réussi avec « son approche dite sécuritaire » à décourager les fauteurs de troubles internes.
Al Azhar: celui qui soutient les USA et Israël contre l’Iran est un pécheur 10/11/2011
La commission des fatwas (décrets religieux) d’Al Azhar en Egypte, plus haute instance religieuse du monde sunnite a décrété une fatwa dans laquelle elle interdit toute collaboration ou participation d’un état musulman avec l’administration ou l’entité sioniste contre l’Iran.
C’est cheikh Abdel Hamid Atrache , le président de la commission des fatwas dans cette prestigieuse institution religieuse qui a déclaré ceci au journal égyptien AlJoumhouriyya.
« Tout état qui collabore avec l’administration américaine et avec les sionistes pour adresser une frappe militaire contre l’Iran est pécheur et commet un crime contre l’islam pour avoir aidé un ennemi qui ne croit pas en Dieu ni en son prophète, contre un pays musulman, et pour avoir enfreint une recommandation divine qui cite : « les croyants sont des frères », précise-t-il.
Selon lui, les états musulmans devraient agir contre cette agression.
« Tous les états se devraient d’éradiquer tous ceux aident les États-Unis, Israël ou autre à vouloir détruire un état islamique. C’est un devoir primordial incombé à ces états. Celui qui garde le silence est associé aux crimes de cet état et son injustice », conclut cheikh Atrache.
Ce décret religieux intervient au moment où l’entité sioniste a lancé une campagne médiatique laissant entendre qu’elle a l’intention de mener une frappe militaire contre les installations nucléaires en Iran, sous prétexte qu’il est en train de développer un programme nucléaire militaire. Un rapport biaisé de l’Agence internationale pour l’énergie atomique accusé d’être politisé est allé dans ce sens.
Selon le colonel égyptien Jamal Mazloum, et ancien directeur du centre des études des forces armées a mis en doute les conclusions de l’AIEA. Écartant que les Etats-Unis et Israël aient des informations qui confirment que l’Iran possèdent des armes atomiques pour le moment. « Les accusations adressées contre l’Iran sont hasardeuses et non confirmées », a-t-il affirmé pour le journal AlMasri-AlYaoum (l’égyptien d’aujourd’hui), rappelant les accusations proférées contre l’Irak qu’il possède des armements nucléaires, et qui se sont avérées plus tard erronées.
Selon l’expert stratégique du centre AlAhram pour les études politiques et stratégiques, D. Mohammad Kadri Said, les positions de l’actuel directeur de l’AIEA, le japonais Yukiya Amanao, sont franchement américaines et israéliennes.
Un agent français collabore avec Al Qaïda pour partager les rançons
Publié le 10/11/2011
Source : Ennahar
Selon un émissaire touareg dans le cadre des négociations pour la libération des otages français, détenus par Aqmi au nord du Mali, un officier des services de renseignement français, surnommé « l’ingénieur » aurait proposé à Mokhtar Belmokhtar de travailler avec lui en contrepartie d'un partage des rançons
Selon un émissaire touareg dans le cadre des négociations pour la libération des otages français de la compagnie Areva, détenus par l’organisation Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) au nord du Mali, un officier des services de renseignement français, surnommé « l’ingénieur » qui possède une société de sécurité au Mali aurait proposé au chef terroriste Mokhtar Belmokhtar de travailler avec lui comme intermédiaire dans les négociations pour la libération des otages étrangers
Dans sa dernière édition, Paris-match raconte qu’un émissaire des touareg à Paris, qui occupe un haut poste dans la société Areva au Nigeria aurait été envoyé le 29 juillet dernier par les autorités nigérianes dans le cadre des négociations avec les groupes terroristes du grand Sahara.
Après s’être rendu trois fois dans la région d’Adrar Iforas, le repaire du groupe d’Abou Zeid au Mali pour y rencontrer ce dernier, qui détient les otages français, l’émissaire targui était parti à 70 km de Touboukou où il aurait rencontré Mokhtar Balawar.
Selon cet émissaire, Belmokhtar aurait parlé de tractations qui se déroulaient dans le but de libérer les otages français, menées, selon lui par un français surnommé « l’ingénieur », un officier des services de renseignements, envoyé au Mali pour libérer les otages détenus par Belmokhtar avant de décider de créer une société de sécurité dans ce pays.
Selon l’émir de l’organisation terroriste au Sahara, l’ingénieur aurait contacté Al Qaïda pour leur proposer de collaborer dans le cadre des négociations avec les pays des ressortissants kidnappés, en contrepartie d’un partage des rançons qu’ils recevraient.
Même le président malien Mamadou Toumani Touré, cité par Paris-match, aurait reconnu à des proches collaborateurs, que l’ingénieur était un agent des services de renseignements français.
Libye – Les Tunisiens organisent une manifestation demain, le 11 novembre devant le ministère de l'intérieur pour protester contre l'extradition du pre
Publié le 10/11/2011
Source : ALGERIA ISP
ALGERIA ISP / Après la décision étonnante de la justice Tunisienne pour l'extradition du premier ministre libyen Al-Baghadi Al-Mahmoudi chez les barbares des rebelles de la Libye.
Des Tunisiens ont décidé de se mobiliser et d'organiser une manifestation demain, le vendredi 11 novembre devant le ministère de l'intérieur pour dénoncer la décision de la justice qui est pour l'extradition du premier ministre Lybien Al-Baghadi Al-Mahmoudi vers la Libye.
Les vidéos diffusées dans le monde entier montrant les barbares lynché, torturé, assassiné le guide martyr Maoummar Kadhafi puis exposé son corps au souk et à la fin brûlé son corps !! Ceci n'a pas empêché de prendre une décision pareil.
Peuple Tunisien ne les laissez pas extrader le premier ministre libyen Al-Baghadi Al-Mahmoudi chez les barbares sinon vous serez responsable de l'assassinat d'un civil et d'un premier ministre arabe et musulman.
A toutes les ONG, mobilisez vous et empêchez la signature du décret d'extradition.
Libye – URGENT / La grande révolution de la Libye verte du 11 novembre 2011
Publié le 10/11/2011
Source : ALGERIA ISP
ALGERIA ISP / Il ne faut pas oublier ce moment tragique, le jour de la capture du guide Kadhafi. Le jour de l'humiliation des arabes, des maghrébins et des musulmans par les occidentaux à travers leurs exécuteurs sans cerveaux, les rebelles de Misrata et de Benghazi.
La condamnation à mort du guide Maoummar Kadhafi a été exigée et notifiée par un ou plusieurs présidents d'états étrangers (occidentaux ou/et arabes) c'est ce que l'Ex numéro 2 du CNT, Mahmoud Jibril a déclaré dans un interview.
Ces assassins n'ont pas laissé un instant de répit pour le guide Kadhafi. A l'hôpital, au moment où son âme allait quitter sans corps. Les barbares et les assassins du CNT, l'ont exposé, lui tiré les cheveux, le filmer comme un trophée de guerre. Il meurt. Il quitte ses barbares.
Finalement, le soit disant journaliste de cette télévision ne commente pas le comportement des rebelles mais insulte la mémoire du guide Kadhafi.
Rabi yarhme le guide Kadhafi. Ina Lilahi wa ina Ilayhi Rajioune
Demain, le 11 novembre 2011 est une journée de la grande révolution Libyenne, le message a été envoyé à tout Libyen libre qui veut chasser ces barbares, ces rebelles, ces traitres, les Qataris, l'otan de la Libye. Ils se préparent pour demain. Les combattants de l'armée de la libération de la Libye feront du 11 novembre, une journée d'hommage au guide Kadhafi. Inchaelah dieu les aidera pour retrouver une Libye verte celle des vrais Libyens.
Le CNT à dores et déjà préparait l'interruption d'internet afin de casser le mouvement et éviter la grande révolution. Il a renforcé la surveillance sur la capitale Tripoli.
Dieu sauvera la Libye verte et aidera Seif EL Islam à chasser le CNT/TAN de la Libye.
Arrestation de 35 libyens et saisie d’un arsenal d’armes à Djanet
Publié le 10/11/2011
Source : Ennahar
Alger- les forces de l’Armée nationale populaire ont réussit, hier, à stopper un convoi composé de véhicules 4x4, qui ont traversé les frontières algériennes en provenance de la Libye. Les membres du convoi, au nombre de 35, ont été arrêtés et leurs armes saisies.
D’après des sources bien informées, l’opération a eue lieu hier matin à 320 kilomètres à l’est de Djanet, aux environs d’Aïn Ezzen, sur la frontière avec le Niger et la Libye, lorsqu’un convoi de dix véhicules 4x4, avec à son bord 35 libyens d’origines nigériennes, selon leur déclaration, sont entrés sur le territoire algérien, en provenance de Libye.
Après une course poursuite, le convoi a été arrêté par l’armée algérienne. Les membres du convoi, tous armés de Kalachnikov, armes automatiques et grenades, ont déclarés après leur arrestation, qu’ils se voulaient entrer au Niger.
Les services de sécurité mènent leur enquête et interrogent les 35 personnes arrêtées dans le but de déterminer leurs vraies origines, leurs relations avec les groupes terroristes activant dans le Sahara, notamment après la saisie des dix véhicules tout terrain, 19 Kalachnikovs, une mitrailleuse, des pistolets automatiques et des grenades, en plus d’une importante quantité de munitions.
L’enquête des services de sécurité algériens, se base sur la destination que comptaient prendre le convoi, les raisons de leur entrée en Algérie, alors qu’ils pouvaient entrer directement au Niger sans passer par le territoire algérien. Ce qui a suscité des doutes sur les déclarations et aveux des personnes arrêtées.
Une hypothèse plausible est que ces libyens aux origines inconnues, seraient entrés sur le territoire algérien, dans la région de Djanet avec un objectif précis, notamment que des membres de la famille Kadhafi s’y trouve depuis leur accueil, pour des raisons humanitaires, par les autorités du pays.
Ce groupe de personnes venu de Libye devront être présenté devant la justice dès la fin des interrogatoires, pour être jugés pour entrée illégale et possession d’armes et explosifs.
Mouammar Kadhafi a été finalement abattu le 20 octobre 2011 à Syrte. Mais les rapports entre les nouveaux hommes forts de Tripoli et la lutte pour une Afrique debout – c’était une grande préoccupation pour Kadhafi – restent à définir. Expert de l’Union africaine, Jean Emmanuel Pondi, l’ancien directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), esquisse une analyse. Compte-rendu d’une rencontre d’échanges à Dschang.
Quel futur pour l’Union africaine (Ua) et quel destin pour les investissements libyens en Afrique, maintenant que Mouammar Kadhafi, l’un des militants acharnés de la cause panafricaine, n’est plus ?
La réponse du Pr. Jean Emmanuel Pondi est sans ambiguïté : le développement de l’organisation continentale connaîtra un ralentissement, en même temps que le niveau des investissements libyens va chuter. Devant une centaine d’étudiants et enseignants réunis le 2 novembre 2011 dans la salle B6 du campus A de l’Université de Dschang, l’universitaire sollicité par l’Association pour l’unité et le développement de l’Afrique (Auda) a présenté sa position au cours d’un échange sur « l’impact de la disparition de Mouammar Kadhafi sur le développement de l’UA ».
Le Pr. Pondi qui a plusieurs fois rencontré le guide libyen dans le cadre de ses missions pour le compte de l’Ua a, entre autres, montré à la fois l’implication du colonel Kadhafi dans l’émergence de l’Ua et les investissements libyens pour une Afrique économiquement debout, avant d’analyser la position du Conseil national de transition (Cnt) qui est aujourd’hui au pouvoir en Libye. Depuis la rencontre de Syrte en juillet 1999 jusqu’à la création effective de l’Ua en juillet 2002 à Durban en passant par la signature de l’acte constitutif en juillet 2000 à Lomé, le guide de la Jamahiriya (République des masses) arabe libyenne s’est personnellement investi, engageant d’énormes ressources financières pour faire avancer les Etats vers l’union. Il souscrivait ainsi à l’idée chère à beaucoup d’Africains à l’instar de Barthélemy Boganda ou Kwame Nkrumah qui, avant lui, avaient démontré que c’est en étant unis que les Etats africains peuvent faire triompher leurs intérêts et opérer une percée économique véritable.
Le Cnt a le dos tourné à l’Afrique noire
On pouvait en effet lire dans les actions de Kadhafi, soutient Jean Emmanuel Pondi, la vision d’une Afrique économiquement debout. Conscient du rôle des télécommunications dans le développement socioéconomique des pays, le colonel Kadhafi a mis à contribution les ressources financières de son pays pour doter l’Afrique d’un satellite de télécom. Il a surtout promu la création d’un fonds monétaire africain dont il a promis d’apporter 16 des 34 milliards de dollars Us nécessaires au démarrage de l’institution prévu le 15 mars 2012. La Libye de Kadhafi s’est par ailleurs illustrée ces dix dernières années dans des investissements accrus en Afrique subsaharienne (Ass) en créant du business et des emplois un peu partout. Les exploitations du Mali et du Soudan en sont des illustrations patentes. Mais que va devenir tout cela ?
Pour le Pr. Pondi, la nouvelle Libye ne présente pas pour le moment les mêmes dispositions pour l’accomplissement de l’Ua et le rayonnement économique de l’Afrique. Ce n’est pas le grand amour, affirme-t-il, entre le Cnt et l’Ua ; l’organisation continentale tolère simplement les nouveaux hommes forts de Tripoli. De fait, l’Ua avait clairement pris position depuis le début de la crise libyenne en indiquant que l’on assiste à une guerre imposée à la Libye. Elle avait alors recommandé la cessation des hostilités, la formation d’un gouvernement d’union nationale qui inclurait les ex-rebelles et la rédaction d’une constitution qui garantit les libertés publiques. Mais jamais l’Ua n’avait préconisé le retrait de Kadhafi ou alors la prise du pouvoir par la force.
Pour ces motifs et bien d’autres, le Cnt qui est arrivé au pouvoir grâce à l’action des forces de l’Otan semble avoir le dos tourné à l’Afrique subsaharienne. Ses connexions avec l’Occident dont les intérêts sont loin d’être ceux d’indépendance et de développement de l’Afrique sont encore bien fortes pour qu’elle accélère la formation de l’Ua et les investissements continentaux. D’ailleurs, a noté un participant à l’échange, le siège de l’Ua à Syrte a été bombardé : un signal clair ?
Focal. L’Afrique subsaharienne va subir…
En énonçant sa prospective, le Pr. Pondi qui a souhaité être contredit par les faits a indiqué que la chute du leader libyen risque d’accroître le chômage en Ass. Le reflux des migrants ainsi que le durcissement des conditions d’accès des autres Africains à la Libye pourraient en effet être douloureusement vécus par l’Afrique noire de façon générale. Pays africain à l’indicateur de développement humain le plus développé et Etat le moins endetté du monde, la Libye de Kadhafi était considérée par de nombreux Africains comme un el dorado économique. Beaucoup y sont allés pour travailler, tout comme certains y ont souvent vu leur séjour comme un tremplin pour atteindre l’Europe.
Tout en reconnaissant que la Libye était une vraie dictature bien que prospère, le Pr. Pondi a affirmé que la disparition de Kadhafi est une grosse perte pour l’Afrique. Dans l’objectif d’affranchissement politique et économique du continent, l’Ua doit en prendre acte et réajuster ses stratégies, en même temps que les Etats devraient réévaluer leur participation.