Honte à tous musulmans qui ont laissé la Libye tomber entre les mains de la barbarie impérialiste.

UN RÉSISTANT ANTI-MAÇONNIQUE ET ANTI-MONDIALISTE.

mercredi 9 novembre 2011

ISRAËL-IRAN : VERS LA GUERRE DE TROP ?

es Israéliens ont tout essayé pour casser l’Iran, stopper son programme de nucléarisation civile et, peut être, militaire: la pression diplomatique, les sanctions économiques, les tentatives de renversement, et même d’assassinat du président Ahmadinejab, sans oublier le sabotage et les attaques informatiques. Mais ils ne sont pas parvenus à leur fin. Il n’y aurait donc plus qu’une option : la frappe militaire. Mais la frappe préventive, c’est la guerre.

Pour Tel Aviv, il n’y a pas de doute, Téhéran est sur le point d’avoir l’arme nucléaire. Ce pays étant suspecté d’être disposé à s’en servir pour rayer l’Etat sioniste de la carte, il faut agir avant qu’il ne dispose de l’équipement. L’option est évoquée depuis 2005 mais, chaque fois, retardée ou abandonnée. Car frapper l’Iran est prendre le risque d’une nouvelle guerre déstabilisant la région du Moyen Orient, du Golfe et de l’or noir.

On peut croire ou douter des affirmations israéliennes. Mais, très égoïstement, être sûr d’une chose : si les Iraniens ont prévu de réagir, cela peut faire très mal, bien plus mal qu’en Irak. Un blocage du détroit d’Ormuz, d’une manière ou d’une autre, déclencherait une crise pétrolière inédite, qui s’ajouterait à la crise financière, économique et de la dette. Ce serait une catastrophe aux effets dévastateurs.

Et pourtant, cette éventualité, pour nos intérêts et notre sort, n’effraye aucun de nos responsables. Prime aux intérêts fondamentaux, ou fantasmés, de la sécurité d‘Israël. Citant des responsables américains, le journal Haaretz a indiqué que, lors de la dernière visite du Secrétaire d'Etat américain à la Défense, Leon Panetta, en Israël le 3 octobre, Netanyahou et Barak s'étaient contentés de répondre "en termes vagues" à sa proposition de coordonner, avec Washington, toute action contre l'Iran.

L'opinion israélienne est divisée, pratiquement à égalité, entre partisans (41%) et opposants (39%) d'une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. En attendant une éventuelle décision, Israël a procédé à un vaste exercice de défense passive, simulant une attaque de missiles dans la région de Tel-Aviv, et a tiré, avec succès, un missile balistique doté d'un nouveau système de propulsion. Les médias israéliens ont, également, fait état d'un exercice mené ces derniers jours par 14 avions israéliens en Sardaigne (Italie), en coopération avec l'aviation italienne, pour s'entraîner à des missions "à longue distance".

Ce n’est pas la première fois qu’il y a des vrombissements de moteurs d’engins militaires autour de l’Iran. Mais c’est le Président de la République lui-même, prix Nobel de la paix (ça ne s’invente pas !), qui confirme l’hypothèse. Shimon Peres a averti qu'une attaque était "de plus en plus vraisemblable" contre l'Iran. "Les services de renseignements des divers pays qui surveillent (l'Iran) s'inquiètent et pressent leurs dirigeants d'avertir que l'Iran est prêt à obtenir l'arme atomique", a-t-il affirmé à la seconde chaîne privée de la télévision israélienne.

L'hypothèse d'une frappe préventive d'Israël contre les installations nucléaires de l'Iran a repris corps, ces derniers jours, à la faveur de fuites, organisées vers les médias, d'un débat qui divise les membres du cabinet de Benjamin Netanyahou. Le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, a démenti des informations selon lesquelles, avec Benjamin Netanyahou, il aurait d'ores et déjà décidé d'attaquer l'Iran. Mais il a, ensuite, ajouté qu'"il peut se créer des situations au Moyen-Orient dans lesquelles Israël devra défendre ses intérêts vitaux de façon indépendante, sans avoir à s'appuyer sur d'autres forces régionales ou autres".

De nombreux responsables israéliens soulignent qu'Israël n'est pas en mesure de lancer une telle opération sans la coordonner, préalablement, avec les Etats-Unis et sans le feu vert de ces derniers. Mais est-ce si sûr ? Est ce un coup de bluff pour obtenir un durcissement politique international ?

Les rumeurs d'une éventuelle action unilatérale surviennent à point nommé pour inciter les Occidentaux à faire preuve de fermeté à l'égard des Iraniens. Voire pour inciter le Conseil de sécurité de l'ONU à voter de nouvelles sanctions contre l'Iran.

Les bruits de préparatifs militaires israéliens n'ont pas, non plus, suscité de mises en garde particulières à Israël de la part des Occidentaux, et notamment des Américains. Nicolas Sarkozy, qui a réaffirmé le soutien de la France à Israël sur ce dossier, a été le seul à refuser d'envisager une attaque préventive contre l'Iran. Selon plusieurs médias israéliens, Nétanyahu et son ministre de la Défense, Ehoud Barak, auraient déjà décidé de recourir à l'option militaire, et chercheraient à convaincre les autres responsables israéliens.

Avertissement à l'Iran, message destiné aux Occidentaux ou bien divergences d'opinion dans les sphères dirigeantes israéliennes ? Il reste difficile de savoir dans quelle mesure ces rumeurs sont fondées, ni si elles ont été répandues à dessein, et dans quel but.

Le cabinet de Nétanyahu est resté silencieux ces derniers jours sur ce sujet. Une enquête interne aurait été confiée au Shin Beth pour découvrir les responsables de ces fuites, selon des révélations d'un journal koweïtien qui a déjà, par le passé, servi à relayer ce type d'informations. L'entourage de Nétanyahu soupçonnerait Meir Dagan et Yuval Diskin, les anciens chefs du Mossad et du Shin Beth, les services de renseignement extérieurs et intérieurs, tous deux opposés à une aventure militaire contre l'Iran, d'avoir fait part à la presse de discussions secrètes.

En tout cas, il y a bien un bras de fer interne avant une éventuelle action extérieure de tous les dangers. "Les Etats-Unis savent que toute attaque du régime sioniste contre l'Iran produira de sérieux dommages non seulement contre ce régime mais aussi contre les Etats-Unis", a averti le chef d'état-major iranien, le général Hassan Firouzabadi. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a affirmé que l'Iran s'est "préparé au pire". Eux oui. Mais nous ?

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