Tunisie-Libye: La vie de Baghdadi Mahmoudi en danger
Ancien prémier ministre du Jamahiria La vie de l’ancien Premier ministre libyen 'en danger', selon ses avocats - Les avocats de l’ancien Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, actuellement détenu en Tunisie, ont lancé lundi un cri de détresse jugeant la vie de leur client 'en danger' en raison notamment des 'secrets d’Etat' qu’il détient. Lors d’une conférence de presse à Tunis, le coordinateur du collectif de défense composé d’une cinquantaine d’avocats, Mabrouk Korchid, a dit craindre pour la vie de l’ancien responsable libyen car 'après la mort de Kadhafi, c’est le seul qui détient des secrets d’Etat au plan intérieur et en ce qui concerne les relations de la Libye avec certaines grandes puissances', a-t-il avancé. 'De ce fait, il (le haut responsable libyen) est devenu une cible précieuse des services secrets', a-t-il opiné. Le conseil s’est élevé contre le maintien en détention de M. Mahmoudi en dépit d’une décision de libération provisoire émanant de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis, dans l’attente d’une demande d’extradition émanant des autorités libyennes. 'Il semble qu’il y ait un engagement implicite secret de livrer Baghdadi Mahmoudi quelles que soient les circonstances', a appréhendé Me Korchid.
Au plan humanitaire, il a mis l’accent sur 'la grande détérioration de l’état de santé' de l’ex-Premier ministre libyen. Agé de 70 ans, ce dernier souffre de diabète et d’hypertension, selon Me korchid.
'Il est sous valium et presque paralysé et sa famille est dispersée', s’est-il alarmé. Son confrère, Mehdi Bouaouaja, a accusé 'l’immixtion du ministère de tutelle dans le cours de la justice', dénonçant 'une atteinte à l’indépendance de la magistrature'.
'Nous craignons une issue politique de ce dossier et l’instrumentalisation de la justice pour des transactions politiques et économiques', a-t-il déclaré.
Me Tijani Amara s’est, lui, insurgé contre le fait que son client soit jugé à deux reprises pour le même grief. 'Innocenté une première fois dans le délit d’incitation au viol des femmes de Zouara, il devait, suite à des contacts téléphoniques, être rejugé pour le même motif', s’est-il étonné.
Les avocats ont affiché 'une grande confiance dans l’indépendance de la justice', saluant 'le courage' dont ont fait preuve les juges 'malgré les pressions'.
M. Mahmoudi a été arrêté fin septembre dernier dans le sud tunisien, alors qu’il s’apprêtait à se rendre en Algérie.
Accusé de franchissement illégal de la frontière, il a été innocenté mais maintenu en prison à la suite d’un mandat d’amener adressé par Tripoli. Selon le ministère tunisien de la Justice, l’ancien responsable libyen fait l’objet d’une demande d’extradition délivrée par les autorités libyennes, notant que Tunis et Tripoli sont liés depuis 1961 par une convention de coopération judiciaire prévoyant l'extradition des personnes recherchées.
Au plan humanitaire, il a mis l’accent sur 'la grande détérioration de l’état de santé' de l’ex-Premier ministre libyen. Agé de 70 ans, ce dernier souffre de diabète et d’hypertension, selon Me korchid.
'Il est sous valium et presque paralysé et sa famille est dispersée', s’est-il alarmé. Son confrère, Mehdi Bouaouaja, a accusé 'l’immixtion du ministère de tutelle dans le cours de la justice', dénonçant 'une atteinte à l’indépendance de la magistrature'.
'Nous craignons une issue politique de ce dossier et l’instrumentalisation de la justice pour des transactions politiques et économiques', a-t-il déclaré.
Me Tijani Amara s’est, lui, insurgé contre le fait que son client soit jugé à deux reprises pour le même grief. 'Innocenté une première fois dans le délit d’incitation au viol des femmes de Zouara, il devait, suite à des contacts téléphoniques, être rejugé pour le même motif', s’est-il étonné.
Les avocats ont affiché 'une grande confiance dans l’indépendance de la justice', saluant 'le courage' dont ont fait preuve les juges 'malgré les pressions'.
M. Mahmoudi a été arrêté fin septembre dernier dans le sud tunisien, alors qu’il s’apprêtait à se rendre en Algérie.
Accusé de franchissement illégal de la frontière, il a été innocenté mais maintenu en prison à la suite d’un mandat d’amener adressé par Tripoli. Selon le ministère tunisien de la Justice, l’ancien responsable libyen fait l’objet d’une demande d’extradition délivrée par les autorités libyennes, notant que Tunis et Tripoli sont liés depuis 1961 par une convention de coopération judiciaire prévoyant l'extradition des personnes recherchées.
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