Depuis une semaine, un cabinet restreint israélien examine avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, la possibilité d'une telle option: rééditer une attaque massive contre les centrales iraniennes, à l'instar de ce que l'Etat hébreu avait déjà réalisé en 1981 contre la centrale nucléaire irakienne de Tamuz. Une telle option n'est pas, en tout état de cause, écartée par le président israélien, Shimon Peres, qui affirmait dimanche aux médias qu'une attaque militaire contre l'Iran était une possibilité «plus proche que l'option diplomatique». C'est dire que la folie semble gagner de plus en plus la classe dirigeante israélienne prête à déclencher l'apocalypse pour peu que l'Iran mette lui aussi à exécution ses propres menaces de riposte à toute attaque contre ses installations nucléaires. Que fait la «communauté internationale» qui semble observer les «prodiges» que peut accomplir le petit monstre créé par l'ONU sous la pression des Etats-Unis? Des réactions mitigées ont été notées de la part des chefs de la diplomatie russe et française. Le premier, Sergueï Lavrov, a déclaré: «Notre position sur ce point est bien connue: ce serait une très grave erreur, aux conséquences imprévisibles.» Son homologue français, Alain Juppé, a indiqué qu'une telle option serait «totalement déstabilisatrice pour la région et au-delà». Las, ni l'un ni l'autre n'ont réellement condamné comme il se devait le chantage d'une attaque contre l'Iran qui serait une aventure suicidaire non seulement pour Israël mais également pour la région, sans doute aussi pour l'ensemble du monde, faisant même planer la menace d'une troisième guerre mondiale. Or, l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) dépendant de l'ONU, actuellement en réunion à Vienne, occupée à préparer un énième rapport sur le nucléaire iranien (qui sera rendu public aujourd'hui) n'a pas trouvé politique de mettre en garde Israël contre toute attaque de ce pays. Selon des informations parues jeudi dernier dans la presse israélienne, des avions de chasse israéliens prendraient part aux manoeuvres Vega 2011 de l'Otan dans une base près de Cagliari (Sardaigne). L'aviation israélienne serait ainsi l'hôte d'honneur qui, avec celles de pays membres de l'Otan, s'est exercée à des «attaques à longue portée». Outre ses missiles de courte et moyenne portée (de 1500 à 4500 km), Israël dispose depuis 2005 du missile Jéricho 3 à longue portée (7800 km). Tous les spécialistes atomistes du monde estiment qu'Israël est la quatrième puissance nucléaire. Il y a quelques années, un historien militaire israélien d'origine hollandaise, Martin Van Cleveld, chercheur renommé et auteur d'études militaires, avait affirmé dans une interview qu'Israël avait des armes atomiques pointées contre toutes les capitales du monde occidental, évoquant au passage la «doctrine Samson» dont il a été beaucoup question à une certaine époque. Selon cette théorie, s'il arrivait qu'Israël serait confronté à une situation telle qu'il lui semble être sur le point de succomber, alors il entraînerait le monde avec lui. Avant de céder, il lancerait des bombes atomiques sur l'Europe, sur le Monde arabe et sur les États-Unis. Des sources proches du dossier affirment par ailleurs, que des scientifiques israéliens ont plusieurs fois affirmé que les Israéliens peuvent frapper n'importe quel point du globe. Si tel est le cas, ce n'est pas seulement Israël qui serait à mettre au banc de l'infamie, mais aussi ceux qui l'ont armé et l'ont introduit dans la science nucléaire en en faisant un monstre échappant à tout contrôle, demeurant impuni pour ses crimes et imposant ses vues au monde entier. C'est la planète qui est aujourd'hui à la merci du chantage israélien.
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