C'est la première fois qu'il reconnait son rôle d'intermédiaire devant les juges. Selon le JDD, Ziad Takieddine, mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, est passé aux aveux. Lors de sa dernière audition, le 19 octobre, il a admis avoir perçu à l'époque 30 millions de francs, dans le cadre de commissions versées pour des contrats d'armements passés avec le Pakistan. L'homme d'affaire franco-libanais a été interrogé à plusieurs reprises par les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire. Ceux-ci cherchent à savoir si des commissions, pour des contrats d'armement conclus en 1994 avec le Pakistan (sous-marins Agosta) et l'Arabie saoudite (frégates Sawari II), ont donné lieu à des rétrocommissions qui auraient financé illégalement la campagne Balladur en 1995.
Il accuse Chirac et Villepin
Mis en examen le 14 septembre pour «complicité et recel d'abus de biens sociaux», Takieddine avait d'abord admis avoir travaillé à la conclusion du contrat Sawari II. Le 5 octobre, il accusait aussi Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'être intervenus pour deux contrats d'armement avec l'Arabie saoudite, dont celui de Sawari II. Les avocats de l'ex-Premier ministre et de l'ancien chef de l'Etat avaient aussitôt publié un démenti. L'homme d'affaires raconte que deux sociétés, Rabor et Estar, devaient toucher des commissions lors du contrat Sawari II, qui avaient été bloquées par Jacques Chirac après son élection en 1995.
Selon le JDD, le procès verbal de son audition rapporte que, «en remplacement des sociétés Rabor et Estar dont les contrats ont été détruits, il y a eu trois destinataires. Une partie a bénéficié à une société qui représente Jacques Chirac. Une autre partie a bénéficié à une société qui représente Dominique de Villepin. La troisième société est celle de M. Djouhri qui chapeaute les trois sociétés». Djouhri, 52 ans, est décrit par le journaliste d'investigation Pierre Péan comme un «pivot d'un tourbillon de ventes d'armement, de commissions, d'intercessions» dans plusieurs affaires d'Etat.
A nouveau interrogé le 12 octobre, Ziad Takieddine a affirmé disposer de preuves mettant en cause «un homme d'affaires d'origine yéménite», et «un groupe à Genève géré par Wahid N», directement en lien avec le fameux Djouhri. Finalement, lors de la dernière audition, le 19 octobre, il a admis avoir perçu 30 millions de francs dans le cadre de commissions en marge de contrats conclus avec le Pakistan.
Il accuse Chirac et Villepin
Mis en examen le 14 septembre pour «complicité et recel d'abus de biens sociaux», Takieddine avait d'abord admis avoir travaillé à la conclusion du contrat Sawari II. Le 5 octobre, il accusait aussi Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'être intervenus pour deux contrats d'armement avec l'Arabie saoudite, dont celui de Sawari II. Les avocats de l'ex-Premier ministre et de l'ancien chef de l'Etat avaient aussitôt publié un démenti. L'homme d'affaires raconte que deux sociétés, Rabor et Estar, devaient toucher des commissions lors du contrat Sawari II, qui avaient été bloquées par Jacques Chirac après son élection en 1995.
Selon le JDD, le procès verbal de son audition rapporte que, «en remplacement des sociétés Rabor et Estar dont les contrats ont été détruits, il y a eu trois destinataires. Une partie a bénéficié à une société qui représente Jacques Chirac. Une autre partie a bénéficié à une société qui représente Dominique de Villepin. La troisième société est celle de M. Djouhri qui chapeaute les trois sociétés». Djouhri, 52 ans, est décrit par le journaliste d'investigation Pierre Péan comme un «pivot d'un tourbillon de ventes d'armement, de commissions, d'intercessions» dans plusieurs affaires d'Etat.
A nouveau interrogé le 12 octobre, Ziad Takieddine a affirmé disposer de preuves mettant en cause «un homme d'affaires d'origine yéménite», et «un groupe à Genève géré par Wahid N», directement en lien avec le fameux Djouhri. Finalement, lors de la dernière audition, le 19 octobre, il a admis avoir perçu 30 millions de francs dans le cadre de commissions en marge de contrats conclus avec le Pakistan.
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