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UN RÉSISTANT ANTI-MAÇONNIQUE ET ANTI-MONDIALISTE.

dimanche 6 novembre 2011

Quand Israël veut attaquer l'Iran, par L.Mazboudi

Quand Israël veut attaquer l'Iran, par L.Mazboudi
Quand Israël veut attaquer l'Iran, par L.Mazboudi
IRIB- De coutume, lorsqu’Israël décidait de bombarder un pays de la région, il évitait, coûte que coûte, de l’annoncer. Il en fut ainsi, lorsqu’il a bombardé le réacteur nucléaire irakien "Tammouz", en 1981. Et lorsqu’il a fait de même, en 2007, avec le bâtiment de Deir EzZor, en Syrie, et qu’il avait présenté comme étant les premières bases d’un réacteur nucléaire. Or, s’agissant de l’Iran, chaque fois qu’il est question de bombarder ses installations nucléaires, étrangement, la machine médiatique s’active à plein régime.
Depuis la guerre de 2006, il fut, plusieurs fois, question de préparatifs, en vue d’une frappe militaire contre l’Iran, relayés, bien entendu, par des médias israéliens ou souvent occidentaux. Après une suspension de quelques mois, laquelle concorde avec les soulèvements arabes, voici que le refrain d’une frappe militaire israélienne contre l’Iran est relancé de nouveau. Depuis le début de cette semaine, les médias israéliens se font l’écho d’une controverse, au sein du gouvernement israélien, qui opposerait les partisans d’une attaque, dont le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le ministre de la guerre Ehud Barak et le chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, à tous les autres membres du cabinet, auxquels s’ajoutent les responsables militaires et des agences de renseignements et de sécurité, lesquels privilégient les sanctions économiques, pour faire pression sur Téhéran.
Cette controverse, qui devrait rester interne, ((si intention militaire est)), s’est, tout de suite, transformée en un débat quasi-public, relayé par les médias. D’ailleurs, les responsables israéliens n’ont rien fait pour la garder secrète. Bien au contraire, Netanyahu et Barak s’étant arrangés, pour lancer, publiquement, l’un après l’autre, les propos qui puissent attiser le débat.
«Un Iran nucléaire constitue un danger, non seulement, pour le Moyen Orient, mais pour le monde entier. Il est donc clair qu’il constitue un grand danger direct contre nous», avait affirmé Netanyahu, lundi, lors de l’ouverture de la dernière session de la Knesset, pour cette année. Sans oublier de prévenir : "La théorie sécuritaire ne peut se fonder uniquement sur la défense, mais devrait, aussi, englober les capacités d’attaque". Alors que le lendemain, Barak reprenait le relai, devant la commission financière parlementaire, à laquelle il demandait une augmentation du budget militaire
«Il se peut qu’une conjoncture nouvelle soit mise en place, au Moyen-Orient, contraignant Israël à défendre ses intérêts, en insistant sur ses questions vitales, sans avoir à recourir à l’assistance qu’elle obtient de forces régionales ou autres», avait-il déclaré, signalant que l’an 2012 constituera un carrefour décisif. Il ajoute : «nous vivons dans un carrefour des décisions finales de grande importance, et dans une situation géostratégique et économique mondiale et interne qui n’a de pareil, depuis de longues années».
Selon Barak, le printemps arabe a créé des défis sécuritaires complexes et a rendu «encore plus difficiles des dangers que nous connaissions, déjà, concernant, en l’occurrence, le Hamas, le Hezbollah, au Liban, et l’Iran, en arrière fond, tout en supposant la création de nouveaux dangers». Mais, à l’instar des autres campagnes médiatiques des va-t’en guerre contre l’Iran, les responsables israéliens ne tardent pas à se rétracter. "Il ne faut pas être un grand génie, pour comprendre qu'en 2011, en Israël, deux personnes ne peuvent pas décider d'agir seules", a souligné Barak, en réponse aux fuites médiatiques, démentant des informations, selon lesquelles, il aurait, d'ores et déjà, décidé avec M. Netanyahu d'attaquer l'Iran. ((Serait-ce pour rassurer une opinion publique, sans cesse, harcelée, par les menaces verbales d’une frappe contre l’Iran)). Et comme, dans chaque campagne de ce genre, entre les déclarations officielles, sciemment, allusives, et les démentis hâtifs qui s’en suivent, des manœuvres et des informations de nature militaire sont propulsées à la une des medias. ((Serait-ce pour paraître plus crédible)).
Ce mercredi, le ministère de la Défense a annoncé qu'Israël avait testé, avec succès, un système de propulsion de fusée. Alors que la radio publique, citant des experts militaires étrangers, s’est chargée de préciser qu’il s’agit d'un missile balistique capable d'atteindre l'Iran et sur lequel il était possible d'adapter des têtes nucléaires.
La précision des experts feint de violer, sciemment, la politique d’ambiguïté nucléaire, suivie, officiellement, en ne confirmant, ni ne démentant disposer du feu nucléaire. Concernant l’information militaire, c’est le "Guardian" britannique qui s’en est chargé, citant des experts militaires étrangers, dans un article, publié, le 30-10-11. Il écrit qu’Israël développe, depuis des années, un missile sol-sol "Jéricho 3", à plusieurs étages, qui pourrait être équipé d'une tête nucléaire, chimique ou bactériologique, d'un poids pouvant atteindre 1.300 kg. Ce missile a une portée de 4.500 à 7.000 km et pourrait, donc, atteindre l'Iran. Israël a, déjà, procédé à plusieurs tests de cet engin, en Méditerranée, le dernier, le 17 janvier 2008.
Il rappelle, aussi, qu’il perfectionne, également, ses capacités balistiques maritimes, tout autant nucléaires. Reste à savoir les objectifs de cette campagne politico-médiatique. Si l’on se fie aux apparences, les déclarations dramatisantes du duo Netanyahu-Barak pourraient, vraisemblablement, avoir pour but d’obtenir une augmentation du budget militaire, menacé de coupes, en raison des revendications des classes défavorisées israéliennes. Dans un angle plus large, au vu de la réunion de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), il pourrait très bien être question de faire pression, pour l’amener à raffermir le ton de son rapport, sur le programme nucléaire iranien, qui devrait être rendu public, le 8 novembre.
Le "Haaretz" rapporte, à cet égard, que Lieberman a espéré que ce rapport prouverait, "au-delà de tout doute", les objectifs militaires du programme nucléaire iranien. Ce procédé, (menacer d’une frappe militaire, pour accentuer les sanctions contre l’Iran), a été utilisé, à plusieurs reprises, pour persuader les plus réservés. Mais en revenant au contexte plus local, ce haussement de ton peut très bien être une réponse à l’escalade militaire, qui a eu lieu, le week-end dernier. Lorsqu’en riposte à l’assassinat de 6 de ses membres, dans la bande de Gaza, le mouvement de résistance palestinien du Jihad islamique a lancé des dizaines de roquettes contre les territoires de 1948. Sans nullement être interceptées par le mythique bouclier anti-roquettes, pompeusement, vanté, par les Israéliens, "Dôme d’acier".
Celui-ci est, en effet, promu au rang de l’un des piliers de la politique de dissuasion militaire de l’entité sioniste. Le mal est, certes, plus grave qu'il ne paraît l'être. La direction israélienne se devait, coûte que coûte, de le réparer.
Pour sa part, l’Iran semble prêt à toutes les éventualités. Par la voix du chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, il s’est engagé à punir, non seulement, Israël, pour toute attaque éventuelle contre ses installations nucléaires, mais aussi, les Etats-Unis!

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